Frammenti Africani è un resoconto giornalistico di tematiche complesse del Continente Africano, futuro epicentro economico mondiale, dove coesistono potenze economiche e militari, crescita economica a due cifre, guerre, colpi di stato, masse di giovani disoccupati e una borghesia in piena crescita.
Un mosaico di situazioni contraddittorie documentate da testimonianze di prima mano e accuratamente analizzate per offrire un'informazione approfondita sulla politica, economia e scoperte scientifiche di un mondo in evoluzione pieno di paradossi.
Fulvio Beltrami
Originario del Nord Italia, sposato con un'africana, da dieci anni vivo in Africa, prima a Nairobi ora a Kampala. Ho lavorato nell’ambito degli aiuti umanitari in vari paesi dell'Africa e dell'Asia.
Da qualche anno ho deciso di condividere la mia conoscenza della Regione dei Grandi Laghi (Uganda, Rwanda, Kenya, Tanzania, Burundi, ed Est del Congo RDC) scrivendo articoli sulla regione pubblicati in vari siti web di informazione, come Dillinger, FaiNotizia, African Voices. Dal 2007 ho iniziato la mia carriera professionale come reporter per l’Africa Orientale e Occidentale per L’Indro.
Le fonti delle notizie sono accuratamente scelte tra i mass media regionali, fonti dirette e testimonianze. Un'accurata ricerca dei contesti storici, culturali, sociali e politici è alla base di ogni articolo.
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Mag 11
di Fulvio Beltrami
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Fulvio Beltrami 11/05/2020
Au milieu d'une pandémie de Covid-19, le Burundi se prépare pour les élections présidentielles, législatives et municipales qui se tiendront le mercredi 20 mai. Élections d'une importance vitale pour le régime du CNDD-FDD afin de légitimer le contrôle du pays qu'il exerce depuis 2005. Un exercice de pouvoir fondé sur la violence, les politiques raciales et sur la gestion kleptomane des deniers publics qui a conduit le pays à la faillite financière totale.
L'auteur de cette catastrophe économique et politique est le Seigneur de la Guerre Pierre Nkurunziza, élu le 19 août 2005 président de la République par l'Assemblée Nationale et le Sénat avec un mandat de 5 ans qui ne pouvait être élu qu'une seule fois, selon les dispositions des accords Arusha de 2000 qui ont mis fin à une guerre ethnique de dix ans. Le mandat unique est devenu presque éternel. Le 28 juin 2010, Nkurunziza a maintenu la présidence par des élections frauduleuses auxquelles tous les principaux partis d'opposition n'ont pas participé. En juin 20215, Nkurunziza a entamé le troisième mandat après un bain de sang des manifestations populaires qui ont éclaté en avril, déclenchant la terrible crise socio-politique et économique et l'alliance avec le groupe terroriste rwandais FDLR, responsable du génocide rwandais de 1994.
Au début de cette année le dictateur Nkurunziza a été contraint par un puissant lobby militaire au sein du CNDD-FDD de promouvoir le général Évariste Ndayishimiye, secrétaire général du parti, comme candidat à la présidence. Un militaire et un politicien très astucieux qui ne s'est pas directement sali les mains avec du sang lors des crimes commis par le régime au cours de la période 2005 - 2014 et pendant la crise politique 2015 - 2020. Cette astuce a permis à une lobby politique des catholiques radicaux européen bien connue de lancer une campagne médiatique avec les principales diplomaties occidentales pour les convaincre que le général Ndayishimiye représente un tournant modéré et démocratique, donc digne d'un soutien international.
La campagne électorale, qui a commencé il y a deux semaines, se caractérise par des foules océaniques en faveur du candidat de l'opposition Aghaton Rwasa, chef du Congrès National pour la Libération - CNL qui est contrebalancé par une campagne de violence inouïe du régime grâce au travail des militants génocidaires Imbonerakure et des terroristes rwandais FDLR.
Au cours de ces deux semaines, trois cadres politiques du CNL ont été assassinés et 200 autres arrêtés. L'évaluation a été faite samedi 9 mai par le porte-parole de la CNL, Térence Manirambona qui accuse les autorités administratives et judiciaires et la police de garantir une immunité totale aux militants Imbonerakure et aux terroristes FDLR. Parmi les victimes, on se souvient du pasteur Mpawenimana candidat du CNL au poste de sénateur à Makamba, condamné au tribunal de Ngozi à 5 ans d'emprisonnement pour actes subversifs et Madame Cathy Kezimana, membre du comité politique du CNL arrêtée à Bujumbura pour incitation à la population à se révolter.
Outre la violence et l'intimidation, le régime tente d'imposer une victoire artificielle à son candidat par le biais de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) entièrement sous son contrôle. Jusqu'à présent, tous les cartes électorales n'ont pas été distribués. Le régime tente d'exclure les électeurs âgés de 19 à 20 ans qui ont tendance à voter pour Rwasa. Cette manœuvre exclurait au moins 800 000 électeurs. Même les Burundais de la diaspora (pour la plupart hostiles au régime) ne pourront pas voter.
La CENI ne pourra garantir qu'une gestion catastrophique des résultats des élections bien pire que celle qui a eu lieu lors des élections de 2011 en République Démocratique du Congo car son mandat n'est pas de proclamer des résultats qui reflètent l'expression populaire mais ceux manipulés pour faire gagner le candidat du régime.
La campagne électorale est dominée par des thèmes majeurs tels que le chômage des jeunes et le développement socio-économique. Dans l'électorat rural (qui représente un pourcentage important des électeurs), les deux partis (CNDD-FDD et CNL) se sont concentrés sur le développement agricole et d'élevage, promettant des innovations technologiques, des prêts bancaires subventionnés, le lancement de l'industrie agroalimentaire. Les autres thèmes abordés ont été le développement des infrastructures et la question majeure de la sécurité.
La question de la santé publique est absente pour des raisons évidentes de realpolitik. Afin d'organiser les élections, le régime a décidé volontairement d'ignorer la menace de pandémie de Covid-19. Les données officielles publiées par le Ministère de la Santé et communiquées à l'OMS font état de 19 infections et d'un décès. La réalité serait radicalement différente. L'absence de mesures préventives et la foule océanique présente aux réunions électorales pourraient déclencher une crise sanitaire sans précédent dans le pays.
Le président Pierre Nkurunziza lors du discours officiel prononcé à l'occasion de la fête du Travail le 1er Mai a qualifié la pandémie de canular inventé par les Blancs, invitant la population à ignorer le danger "inexistant". Le déni du danger de pandémie n'est pas l'apanage du régime. Le principal candidat de l'opposition, Rwasa, a également décidé de l'ignorer. L'objectif commun est d'arriver aux élections même au prix d'une contagion incontrôlée et de centaines de morts. La population, privée d'informations et de sensibilisation, ignore le danger pour la santé et aucune précaution n'est prise.
Si la candidature du général Évariste Ndayishimiye ne représente "rien de nouveau" car c'est une continuité politique du régime racial nazi sans la figure encombrante de Nkurunziza, le phénomène 2020 est Agathon Rwasa. Ancien chef de guerre, chef du mouvement de guérilla des FNL (Forces de Libération Nationale) qui s'est distingué pendant la guerre civile pour ses positions HutuPower plus extrémistes que le CNDD-FDD, Rwasa (appelé Le Serpent) est la figure politique la plus énigmatique de l'ensemble et spectre politique burundais extrêmement compliqué. Rwasa a été le dernier chef de guerre à abandonner la lutte armée six ans après les accords de paix d'Arusha, combattant le gouvernement intérimaire hutu de Domitien Ndayizeye puis le CNDD-FDD jusqu'en septembre 2006, date à laquelle il a signé un accord de paix avec Nkurunziza contre la volonté de la branche militaire des FNL qui opérait depuis le Congo voisin.
La signature des accords de paix a provoqué une profonde crise interne au sein du parti FNL qui a été fortement affaibli au niveau militaire. Rwasa a persuadé 8500 miliciens de déposer leurs armes pour être intégrés dans l'armée régulière. L'aile militaire des purs et durs au Congo pouvait compter sur moins de 1000 militants devenant un danger presque insignifiant malgré la décision de poursuivre la lutte armée déclarant Rwasa traître à la cause Hutupower.
Lors des élections de 2010, Rwasa a été empêché de présenter sa candidature et contraint de se cacher car il était recherché avec l’accusation de vouloir déstabiliser le Burundi. En juillet 2015, en pleine crise politique, il a réussi à trouver un compromis politique avec Nkurunziza et a été élu vice-président du Parlement, créant des sérieux doutes quant à sa volonté de s'opposer au régime qui venait d'étouffer les protestations populaires dans le sang et a survécu à une tentative coup d'État (mai 2015). En mars 2019, il a fondé le Conseil National pour la Liberté en assumant le rôle de principal opposant au régime. Le régime, incapable de le frapper directement, déchaîne un plan de décimation des membres et militants du CNL et attentif (à défaut) à la vie de l'épouse de Rwasa.
Malgré les décimations, le CNL devient le principal parti d'opposition capable de rassembler les anciens partisans du mouvement HutuPower FNL, les mécontents du CNDD-FDD et du parti Tutsi UPRONA, ainsi que de nombreux jeunes qui se préparent à voter pour la première fois et des milliers des fermiers hutus réduits à la misère par la folie lucide du Prêtre Roi Nkurunziza. Au niveau international, Rwasa parvient à acquérir les goûts et le soutien de personnages de haut calibre, notamment Yoweri Kaguta Museveni, Felix Tshisekedi, Paul Kagame, Donald Trump, Emmanuel Macron.
Le succès politique a été possible grâce à une révolution radicale dans la pensée politique d'Agathon Rwasa: du HutuPower convaincu au paladin de la démocratie, promoteur de la réconciliation nationale surmontant les divisions ethniques. Le meilleur (et peut être le seul) candidat à la présidence capable de relancer le pays socialement et économiquement. Même si sa conversion semble être le résultat d'un long et douloureux chemin politique qui écarte le doute de l'opportunisme politique, une frange de Tutsi ne fait toujours pas confiance au nouveau chef à cause de son sombre passé.
Au cours de ces 15 années, la minorité tutsie a subi un processus de désintégration politique et identitaire. Son principal parti: l'UPRONA est devenu un parti fantoche allié au régime, subissant diverses divisions en son sein. Divers Généraux et Colonels tutsis ont accepté de servir sous Nkurunziza et ont ensuite été éliminés entre 2015 et 2019. Le dernier de leurs présidents: Pierre Buyoya n'a aucun désir de se présenter comme une alternative au régime en assumant la présidence même s'il reste l'un des principales figures de l'opposition burundaise à l'étranger qui a récemment conclu des accords politiques avec Rwasa en faveur de sa minorité ethnique, selon certaines rumeurs divulguées.
Même dans les rangs de l'opposition armée, les Tutsis jouent des rôles secondaires. Le mouvement armé où le taux de participation des Tutsis a été plus fort: le FOREBU s'est désintégré en 2019 sans donner de nouvelles. La plupart des miliciens ont atteint RED Tabara tandis que d'autres ont abandonné la lutte armée. Dans la campagne électorale en cours, les besoins de la minorité tutsie ne sont pas exprimés. Certains restent fidèles à l'UPRONA qui est pratiquement une partie hospitalisée dans l'unité de soins intensifs. D'autres ont rejoint la coalition Kira-Burundi dirigée par l'ancien président hutu Domitien Ndayizeye. D'autres soutiennent Rwasa, mais aucun politicien tutsi de premier plan n'a son mot à dire dans cette campagne électorale.
Quel sera le résultat du vote? Les foules océaniques présentes aux rassemblements de Rwasa (en plus d'être une véritable bombe pandémique) semblent répondre à la question. Le favori des élections de 2020 est Agathon! Malheureusement, cette réponse est plausible selon la logique occidentale basée sur l'observation des faits. La logique burundaise suit d'autres pistes, souvent difficiles à comprendre pour nous, les blancs. Les deux candidats sont hutus, la question ethnique est donc absente du défi électoral. Le 70% de la population urbaine votera pour Rwasa mais les masses rurales représentent la véritable inconnue.
Les fermiers et les éleveurs tutsis se méfient de Rwasa et de Nkurunziza pour leur passé de sang. Les agriculteurs hutus se sentent trahis par leur parti: le CNDD-FDD mais ils sont liés à la "double culture rurale". Une culture qui conduit à suivre les dirigeants locaux qui connaissent et non les partis et les institutions. Comme tous les agriculteurs du monde, leur mentalité de base et pratique les pousse à voter pour le candidat qui pourra lui donner quelque chose. Les agriculteurs hutus sont prudents, conservateurs et craignent l'incertitude, privilégiant leur propre sécurité et celle de leurs familles. Plusieurs d'entre eux sont convaincus que le CNDD n'acceptera jamais une victoire de Rwasa et ne veulent donc pas risquer d'aller à l'encontre du général Evariste Ndayishimiye par crainte de représailles et de vengeance. La pauvreté absolue vaut mieux que la mort...
La double culture rurale et les peurs des fermiers hutus sont bien connues du CNDD-FDD qui concentre ses efforts répressifs en milieu rural empêchant les dirigeants du CNL de se faire connaître auprès des masses paysannes, de les intimider, de les empêcher de tenir des rassemblements, de les arrêter ou plus simplement les tuer. Grâce à des chefs locaux qualifiés et à la campagne de violence orchestrée par le régime en utilisant les Imbonerakure et les FDLR, le général Evariste pourra recueillir un pourcentage de voix en milieu rural suffisant pour rendre crédibles les escroqueries électorales inévitables qui seront menées par la CENI contre Rwasa.
Face à l'autel, l’Aigle Sanglant (CNDD-FDD) risque de perdre un pourcentage stratégique de voix au profit des deux partis hutus mineurs: la coalition Kira-Burundi de Domitien Ndayizeye et Sahwanya Frodebu de Léonce Ngendakumana, tous deux d'opposition. Si Rwasa réussit à ramener la victoire, les deux politiciens hutus demanderont des sièges au gouvernement pour leur travail dirigé contre le régime.
Agathon Rwasa sait qu'il se verra refuser la victoire et se déclare prêt à réagir. Sa métamorphose politique se caractérise par une modération sage et raffinée des mots. La modération abandonnée lors des rassemblements électoraux. En accusant la CENI d'être au service du régime, le pouvoir judiciaire et la police de couvrir les gangs armés Imbonerakure qui sèment la violence, la terreur et la mort dans les rangs de l'opposition, Rwasa promet de défendre jusqu'au bout les résultats des urnes, conduisant à mener une révolution si nécessaire.
Des sources confidentielles et dignes de confiance informent que la semaine dernière, un plan visant à assassiner le chef de la CNL a été miraculeusement déjoué. Aucune confirmation ne vient de Rwasa mais sa condamnation prononcée lors du rassemblement électoral à Bujumbura semble clarifier tous doutes: "Je vous exhorte à poursuivre la lutte pour la démocratie et la liberté avec ou sans moi".
Les élections de 2020 au Burundi, voulues malgré la pandémie de Covid-19. se dirigent vers une fin tragique car l'histoire du pays a toujours été tragique. La confrontation sociale semble inévitable car le CNDD a les taux de victoire prêts et Rwasa est déterminé à diriger le soulèvement populaire. Une révolte qui sera réprimée dans le sang avec une violence bien plus grande que celle menée lors des manifestations populaires de 2015 contre le troisième mandat de Nkurunziza. La répression sera justifiée pour maintenir le pouvoir mais détruira complètement le travail diplomatique en cours depuis des mois par le lobby réactionnaire catholique européen, démolissant en quelques jours la représentation mythologique et irréelle du général Evariste Ndayishimiye comme un leader modéré, et pacifique.
Rwasa joue sa carrière politique avec sa vie. S'il ne parvient pas à amener la population dans les rues, la vengeance du régime sera exercée sans pitié. Les manifestations à Bujumbura et dans les principaux centres urbains sont prévisibles mais comment les masses paysannes hutues vont-elles réagir? Leur soutien à la révolution ferait s'écrouler le CNDD comme un château de cartes. Leur abstention prudente dictée par la nécessité de la survie décréterait la fin du rêve de liberté.
Selon des sources fiables, le CNDD aurait préparé le plan de confinement post-électoral. Ils ont l'intention d'augmenter soudainement les cas de contagion de Covid-19 immédiatement après les élections pour détourner l'attention des Burundais sur les résultats des élections qui devraient être annoncés le 28 mai. L'augmentation soudaine et exponentielle des cas de contagion justifierait l'état d'urgence et le lockdown sanitaire, officiellement décrétés pour contenir la pandémie, en réalité pour empêcher les manifestations populaires. Comme avant les élections, le virus Covid-19 a été utilisé comme une arme politique (niant son existence) après les élections, il sera probablement utilisé pour déclarer soudain le déclenchement d'une pandémie cyniquement souhaitée favorisant des manifestations électorales de masse sans aucune mesure de prévention hygiénique.
Le spectre de la pandémie est utilisé aussi pour empêcher la présence des observateurs étrangers. Le Observateurs Electorales de la EAC (les seuls autorisés à observer les élections) seront forcés de se soumettre à un quarantaine préventive de 14 jours, selon le disposition du Ministère de la Santé. Ce ci signifie quel les Observateurs EAC ne seront pas dans la mesure de suivre le processus électoral parce que la fin de la quarantaine expire deux jours après la date des élections.
En fin de compte, la solution à la crise du Burundi n'est pas politique mais reste militaire. Sans le soutien de l'opposition armée, Rwasa n'a aucune chance de gagner. C'est la principale raison qui l'a poussé à ouvrir des pourparlers en vue de créer une alliance politique qui réfléchira inévitablement aux futures relations de pouvoir si le CNDD devait être vaincu. Théoriquement, Rwasa pourrait également compter sur le soutien militaire des 8500 anciens militants des FNL intégrés dans l'armée mais la mentalité burundaise rend dans le temps les alliances politiques et les loyautés très fluides.
Au niveau régional, le président congolais Felix Tshisekedi a contraint l'armée burundaise à quitter le Congo après l'invasion de la deuxième semaine d'avril pour combattre les unités RED Tabara qui s'apprêtaient à entrer au Burundi pour le libérer. Tshisekedi a envoyé un ultimatum militaire de 48 heures au gouvernement burundais pour rappeler les départements de l'armée qui étaient passés au Sud-Kivu. Ultimatum respecté car le régime de Gitega n'est pas du tout capable de faire face à une guerre contre le Congo. Cette décision a permis à RED Tabara de se regrouper. On ne sait pas si les offensives militaires du régime burundais ont affaibli l'opposition armée au point de ne pouvoir lancer à court terme des offensives à grande échelle sur le territoire burundais.
Des tensions de plus en plus évidentes sont signalées avec le Rwanda. Un échange de tirs entre les armées burundaise et rwandaise a eu lieu samedi 9 mai sur le lac Cohoha près des villes de Kirundo et Busoni (frontière nord du Burundi avec le Rwanda). La dynamique de la bataille n'est toujours pas claire même si le gouvernement de Kigali accuse l'armée burundaise d'avoir tenté de franchir la frontière. Même le nombre de morts reste inconnu, sauf que les soldats burundais subiraient de lourdes pertes. Le seul fait certain est la mort du Colonel de la marine burundaise Habimana Etienne (numéro de matricule : SS0562).
L'alliance entre les forces armées d'opposition et Rwasa sera-t-elle conclue? L'armée de libération ne sera-t-elle plus entravée par des batailles constantes dans l'est du Congo? Est-ce qu'une partie importante de l'armée régulière est avec Rwasa? Le régime survivra-t-il aussi cette fois? Après une possible victoire du CNDD, le chef suprême Nkurunziza se réconciliera-t-il avec le général Evariste nommé président ou déclenchera-t-il un règlement sanglant des comptes au sein du régime par des affrontements entre leurs factions respectives au sein de l'armée, les Imbonerakure et les terroristes des FDLR? Quelle sera l'ampleur réelle de la contagion de Covid-19 après les manifestations océaniques de ce mois-ci?
Il est difficile de faire des prédictions. Dernièrement, le bruit circule également d'une solution à la "Kabila". Un accord entre les parties pour nommer à la Présidence un tiers non ressortissant du CNDD ou du CNL, quels que soient les résultats des élections. La semaine passee quatre Generaux, dont le fidele HutuPower Silas Ntigurirwa, on fait une proprosition à Rwasa pous accorder la victoire au CNL aux législateurs et aux municipalités en échange de la victoire d'Evariste aux élections présidentielles. Une proposition rejetée par Rwasa lui-même.
Il est difficile de comprendre si ces bruits de compromis politiquse sont de vraies tentatives ou de fausses nouvelles. On ne peut seulement constater que le régime n'est pas sûr de la victoire, se sentant faible.
Alors que la campagne électorale touche à sa fin, le règne de terreur et de violence déchaîné par le régime pour assurer la victoire se poursuit. Dimanche soir, à 10 heures du soir, des militants Imbonerakure ont perpétré une attaque terroriste dans un bar du nom de KwaPatrick, tuant 2 personnes et en blessant 8 autres. Cette attaque fait partie de la stratégie terroriste du régime pour forcer la population à accepter la continuité du pouvoir du CNDD à travers l'élection à la présidence du "Petit Evariste".
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